La Yole « C’est une affaire de tout un peuple » disait Aimé Cesaire. Découvrez l’épopée de cette embarcation unique, de ses origines de pêcheurs à son sacre par l’UNESCO, et plongez dans l’histoire de notre Fédération qui veille à transmettre cette passion de génération en génération.
Image restaurée grâce à l'intelligence artificielle
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La Yole « C’est une affaire de tout un peuple » disait Aimé Cesaire. Découvrez l’épopée de cette embarcation unique, de ses origines de pêcheurs à son sacre par l’UNESCO, et plongez dans l’histoire de notre Fédération qui veille à transmettre cette passion de génération en génération.
La yole fait son apparition en Martinique. Elle est le fruit d’un mélange de techniques navales des différentes composantes de la population et répond aux besoins de pêche et de transport des habitants.
Face à la raréfaction du gommier, le charpentier de marine Jean Lafontaine, au François, conçoit la yole ronde moderne. Plus stable et capable de porter une plus grande voilure, elle mesure alors entre 4 et 5 mètres. Les premières voiles étaient faites de sacs de jute ayant transporté du sucre de canne.
L’esprit de compétition naît avec les « tiraj » : des défis lancés entre pêcheurs pour savoir qui rentrera le premier au port après la pêche en haute mer (« miquelon »). Le perdant devait payer sa tournée !
Les compétitions, auparavant totalement informelles, commencent à être réglementées. Des régates sont organisées entre communes voisines lors des fêtes patronales.
Les premières véritables compétitions de yoles rondes voient le jour. Le publicitaire Georges Brival a l’idée de génie des « Kous canot arrêté », des duels entre yoles identiques qui rencontrent un immense succès populaire.
Quatre yoles (Étoile, Frisson, Odyssée, Mouette) relèvent le défi de faire le tour de la Martinique. L’aventure, difficile, s’arrête après trois tentatives.
La Société des Yoles et Gommiers de la Martinique est officiellement créée pour structurer, promouvoir et réglementer la pratique, sous la présidence de Georges Brival.
Les yoles se séparent des gommiers. L’association est rebaptisée Société des Yoles Rondes de la Martinique (SYRM).
Sous l’impulsion de Georges Brival, le premier Tour de la Martinique des Yoles Rondes dans sa forme actuelle est organisé.
La publicité fait son apparition sur les voiles, offrant un nouveau mode de financement.
La yole Monoprix, patronnée par Désiré Lamon, remporte cette première édition historique.
Les yoles ne cessent d’évoluer, passant de 9m à 10,50m de long. Le Tour devient l’événement sportif et populaire majeur de l’île, rassemblant des dizaines de milliers de spectateurs.
La Société des Yoles Rondes devient la Fédération des Yoles Rondes de Martinique (FYRM), affirmant son rôle central dans la gouvernance de ce sport patrimonial.
Le savoir-faire lié à la yole est inscrit à l’Inventaire national du patrimoine culturel immatériel de la France.
« La yole de Martinique, de la construction aux pratiques de navigation » est officiellement inscrite sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité par l’UNESCO, couronnant des siècles d’histoire et de passion.
Malgré les interruptions en 2020 et 2021 pour la pandémie de Covid-19, le Tour reste la vitrine vibrante d’une tradition vivante, portée par le bénévolat, le sponsoring et la passion d’un peuple entier, confirmant qu’elle est bien, comme le disait Aimé Césaire, « une affaire de tout un peuple ».